vendredi 17 juin 2016

Etre Maman Amandine et Laetitia Maman Avec 2 ans d'expérience

Il y a quelque temps sur la chaine youtube j'ai fait une vidéo ou je répondais à des questions sur le fait d'être maman. 
Dans cette vidéo je vous annonçait que j'avais posé ces questions à d'autres mamans pour faire une petite série d'interview ou plusieurs mamans me donnerais leurs réponses. 
Un première article a déjà été publier sur le blog, avec les réponses de Valentine et Caroline, maman depuis moins d'un an.

Aujourd'hui voici les réponses de deux autres mamans :
- Amandine, 28 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 26 ans. Amandine est une maman qui travail.
- Laetitia, 26 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 24 ans.
Laetitia a arrêté de travailler pour ce consacrer à son enfant.   


Avant tout parle nous un peu de toi avant que tu sois Maman :

As-tu toujours voulu un ou des enfant(s) ?
AMANDINE : Oui.
LAETITIA : Oui.

Si oui à quel âge as-tu commencer à y penser ?
AMANDINE : A 15 ans.
LAETITIA :A partir de l’âge de 20 ans, j’ai eu cette forte envie de fonder une famille. C’est surement le fait d’être en couple avec le papa depuis déjà plusieurs années, qui m’a donné ce désir assez tôt.

Et tu imaginais plutôt une fille, un garçon ?
AMANDINE : Je m’imaginais avec 3 filles et 2 garçons.
LAETITIA : J’ai toujours imaginé avoir un garçon, depuis toute petite, jamais une fille. C’est seulement quelques jours avant la seconde échographie, que je me suis mise à imaginer une fille, et au final j’aurais bien aimé l’un ou l’autre, peu importe.
 
Comment imaginais-tu ta vie de maman avant de le devenir ? (maman strict, maman protectrice...) : 
AMANDINE : Maman très strict avec un enfant très obéissant.
LAETITIA : J’imaginais plutôt que je serais une maman strict, qu’avec moi se serait comme ça et pas autrement, je me voyais confiante. Puis, mon fils est né, et ma confiance n’étais plus du tout présente, car une grosse dépression post partum me guettais. Les angoisses de ne pas y arriver, les nuits difficiles, la fatigue, et l’accouchement avec ses suites catastrophiques… Le début a été extrêmement difficile, mais avec l’aide du papa, la famille, et bien sûr mon médecin, j’ai pu remonter la pente doucement.
 
Parle nous un peu de ta ou tes grossesses :

La grossesse est souvent décrite soit comme un moment fabuleux soit comme un calver... Raconte nous comment cela était pour toi ?
AMANDINE :Ma grossesse s’est très bien déroulée, sans nausée et sans trop de contactions. J’ai fait une chute à mes 2 mois de grossesse, ce qui m’a valu d’être alité pendant 1 mois et m’a abimé le ligament de la hanche.
LAETITIA : La grossesse était merveilleuse ! Un peu de stress concernant les examens, les échographies etc… mais si non, que du bonheur ! Je regardais Baby Boom en m’imaginant mon accouchement, je remplissais l'armoire de mon fils avec un tel plaisir !
 
Enceinte on entant souvent des remarques parfois très stupide. Quel est la pire que l'on t'es dite ?
AMANDINE : « Oh qu’est-ce que t’as grossi », à 8 mois et demi de grossesse «  ah mais tu es enceinte ? » (non non je fais de l’aérophagie ducon…) « ah ! un garçon ! maman est pas trop déçue ? » «  oh tu aurais pu nous faire une fille ! » «  je te sers un verre de vin ?».
LAETITIA : J’ai été très choqué du nombre de personne qui m’ont proposé de l’alcool, en me disant « allé c’est pas grave juste un verre ! » et bien si, je suis sidéré de voir que tant de personnes ne sont pas au courant des dangers que cela représente.
 
Enceinte on a parfois des idées ou des peurs bizarre quelles étaient les tiennes ?
AMANDINE : Peur de perdre les eaux en courses, peur de la césarienne, de ne pas pouvoir pousser le moment venu…
LAETITIA : J’avais peur de ne pas reconnaître le début du travail, on me disait « tu verras quand se seront les vraies contractions tu le saura ! » et ça m’énervais t’entendre ça ! Au final elles avaient raison… Les 2 fausses alertes, comparé aux VRAIES contractions, ce n’est pas comparable ;)

On dit souvent que l'on oublie tout des douleurs de l'accouchement mensonge ou vérité ?
AMANDINE : On n’oublie pas tout mais on la relativise après coup. D’ailleurs heureusement sinon les femmes ne feraient qu’un seul enfant.
LAETITIA : En ce qui me concerne, j’ai eu beaucoup plus mal psychologiquement que physiquement… L’accouchement fait mal, certes. La douleur physique se vit à l’instant même, mais le fait d’avoir raté le plus beau moment de ma vie, cette douleur là je l’aurais à vie.

Ton ou tes accouchement ce sont-il passé comme tu l'imaginais ?
AMANDINE : Non, c’était bien mieux car je pensais mettre bien plus de temps pour accoucher et avoir la péridurale. Au final je l’ai eu tout de suite et j’ai accouché en 7 heures. Déçue par contre d’avoir eu une épisiotomie.
LAETITIA : J’imaginais qu’il pouvait y avoir des complications, je me disais que même si quelques choses se passe mal (césarienne, ventouses etc…) la suite irait bien, que les médecins sont compétents, et je leur faisais confiance.
On m’a envoyé dans un autre hôpital, 1h de trajet parce-que l’anesthésiste n’était pas venue travailler, grosse déception je quitte mes proches et me retrouves loin sans repères… Ensuite, j’ai été mal reçue, et même « oublié » par les sages-femmes (elles l’ont dit en revenant, j’étais à 10cm depuis 2h, mon bébé n’en pouvait plus). Et la suite ? Ventouses, énorme épisiotomie, déchirure interne, grosse hémorragie, révision utérine, fièvre puerpérale et pour finir en beauté, grosse infection qui m’a value 3 antibiotiques différents en une nuit, puis 1 mois de traitement, sans qu’on ait jamais su ce que c’était ni d’où cela venait.

Une fois maman plus de place à l'imaginaire ou à l'idéalisation raconte nous comment c'est pour toi la réalité ….

Les premiers jour avec bébé on les rêves pendant 9 mois . Comment ce sont passé ces premiers jours pour toi ? (si tu a plusieurs enfants comment c'est passé l'arrivé du nouveau bébé dans la famille) .
AMANDINE : J’étais un peu perdue les premiers jours surtout avec la mise en place de l’allaitement. Le moment du bain était une épreuve très dure pour moi car mon bébé hurlait à plein poumon et je me mettais toujours à pleurer à ce moment - là ( merci le baby blues). Heureusement nous étions 3 amies à avoir eu des bébés à 1 mois d’intervalle. On mettait un point d’honneur à se voir au moins une fois par semaine, pour souffler, décompresser, s’échanger des conseils.
LAETITIA : Les 1er jours ont été difficiles… La maternité était une horreur, j’en étais malade il fallait que je sorte de cet endroit, je n’en pouvais plus. Je suis donc sortie au bout de 2 jours, et non 7 comme les médecins le voulaient. Je ne suis pas rentré chez moi tout de suite, j’ai passé les jours suivant chez mes parents, et toute ma famille qui habitait à côté. J’étais donc bien entouré et heureusement, car la fatigue, la maladie et anémie me plombais, je n’ai absolument pas profité de mon bébé. Le lien avec mon fils a été long à venir, la dépression qui me narguait m’a volé les 1ers instants de bonheur avec lui. Il m’a fallu plusieurs mois, un bon traitement, et un déménagement (rapprochement de ma famille) pour commencer à me sentir bien dans mon rôle de maman.

Quel est la chose que l'arrivé de bébé a changé dans ton quotidien ? (si tu a plusieurs enfant quelle sont les choses qui à l'arrivé de chaque nouveau bébé ont changées?)
AMANDINE : Mes activités : j’ai dû arrêter la danse et la peinture. Par contre, j’ai décidé de ne pas arrêter le théâtre car c’est toute ma vie.
LAETITIA : Etant donné que j’ai quitté mon travail pour m’occuper pleinement de mon bébé, ma vie professionnelle a donc bien changé, et pour l’instant je ne ressens pas le besoin particulier de reprendre une activité.
Du coté personnel, les nuits ont carrément changé ! Bébé se réveille encore beaucoup la nuit. Les priorités ne sont plus les mêmes, et j’en suis heureuse car j’avais besoin de changement dans ma vie, et notre fils nous apporte un bonheur immense.

Un bébé sa grandit vite... Mais et toi tu voudrais que ton (tes) petit(s) reste(nt) bébé ou tu as hâte qu'il(s) grandisse(nt).
AMANDINE : Les deux. J’ai parfois les larmes aux yeux quand je le revois si petit, si fragile ou lorsque je tombe sur de vieux vêtements. Contente qu’il est grandi car on peut jouer ensemble, communiquer.
LAETITIA :  Au début, j’avais tellement envie qu’il grandisse vite, je ne comprenais pas les mamans qui voulaient garder leur bébé petits, j’étais totalement épuisé et angoissé à longueur de temps. Au fil des mois, plus la dépression s’éloignait, et plus je commençais à profiter de chaque moment. Aujourd’hui, moi non plus je ne veux plus qu’il grandisse.

Plus tôt tu nous parlais de la maman que tu imaginais être... Alors maintenant dit nous est-tu la maman que tu avais imaginé ? (si non quelles sont les différence?)
AMANDINE : Mon mot d’ordre est : « avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants ». Je suis bien moins stricte que prévue mais je perds souvent patience…

LAETITIA : La maman parfaite, que j’imaginais bien avant la naissance de mon fils, qui n’est pas fatigué, qui sait gérer son enfant, qui est autoritaire et jamais stressé, celle-là je m’en fiche aujourd’hui. Après l’arrivée de mon bébé, j’espérais dans mon mal être, qu’un jour je serais au moins, une maman normale. Je pense qu’aujourd’hui j’y suis arrivée, et même si cela a été dur à vivre, je suis fière d’être la mère que je suis devenue. 

Raconte nous un rituel entre toi et ton ou tes enfant(s) ? (il peut y avoir un rituel par enfant)
AMANDINE : Le soir quand c’est mon tour de le mettre au dodo, je lui dis d’aller chercher son doudou, je lui chante une chanson pendant que je change et je lui fait un massage des jambes / pieds / ventre : ça l’apaise.
LAETITIA : Quand il avait quelques mois, mon fils avait beaucoup de mal à s’endormir (il ressentait mes angoisses) je lui passais une mèche de mes cheveux sur le visage et ses petites mains, et il s’endormait comme cela. Maintenant, il s’endort toujours avec sa petite main dans mes cheveux.
 
Raconte nous la plus belle bêtise de ton ou tes enfants ?
AMANDINE : Frapper son camarade de nounou avec la tranche de la porte pendant que le petit était aux toilettes.
LAETITIA : Je remplissais la baignoire, quand mon fils est arrivé en courant derrière moi, il a jeté quelques choses dans l’eau. C’était la manette de la playstation toute neuve que je venais d’offrir à mon mari.

Quelle est la chose sur laquelle tu ne plis pas ? Celle pour laquelle il n'y a pas d’exception quel que soit le lieu et les personnes avec qui tu te trouve ...(le repas, l'heure du coucher, la politesse, l'obéissance ….)
AMANDINE : On ne frappe pas même pour jouer. Une tape = punition.
LAETITIA : L’histoire entre mon fils et moi est assez compliqué, je dois dire que maintenant je relativise a peu près pour tout, mais je ne suis pas laxiste pour autant. En revanche, mon enfant passera TOUJOURS avant le reste et les autres. Je tiens à ce que mon fils soit traité comme une personne à part entière, il a des émotions comme nous et je veux que cela soit respecté.
 
Parle nous du jouet ou jeux préféré de ton ou tes enfant(s).... (son doudou ou autre)
AMANDINE : Il adore les lego, il y passe des heures.
LAETITIA : Vers ses 6 mois on lui a offert une petite maison interactive. Quand on le mettait dans son parc on entendait juste le son de la maison qui répetais « ouveeeert ! fermééééé ! » car il adorait ouvrir et fermer les fenêtres. Plus tard il appuyais sur les oiseaux qui chantent, et aujourd’hui il joue encore avec, il écoute les histoire que sa maison raconte en appuyant sur le petit livre.

Pense tu avoir d'autres enfants dans un avenir plus ou moins proche ?
AMANDINE : Oui je l’espère.
LAETITIA : Pendant la période noire de cette dépression, j’ai juré ne jamais avoir d’autres enfant. Maintenant remise de tout cela, je pense qu’un second enfant serait envisageable dans les années à venir. Il est évident qu’un gros travail psychologique sera nécessaire avant d’entamer une seconde grossesse.

Enfin comment imagine tu ton (tes) enfant(s) à l'âge adulte ? Ce que tu souhaite le plus pour lui ? (Si tes enfant(s) sont déjà adulte imaginais-tu leurs vie tel quel est aujourd'hui ?)
AMANDINE : A l’âge adulte, je veux que mon fils soit autonome ( et pas dépend de quelqu’un pour lui faire à manger / courses / papiers administratifs) et surtout qu’il ait un métier qui lui plaise.
LAETITIA : Je souhaites comme toutes les mamans que mon enfant soit heureux c’est évident, mais si je devais lui souhaiter quelques choses en particulier, ce serait qu’il réussisse ses études. Dans notre famille, très peu ont continué et aujourd’hui on sait à quel point c’est difficile de trouver du travail. Une autre chose que j’aimerais pour lui, ce serait que côté cœur, il fasse le même chemin que son père et moi. Nous nous sommes rencontré à 15 ans, et depuis 11 ans c’est un réel bonheur. S’il pouvait vivre cela j’en serais ravie.
 
Si tu pouvais aujourd'hui envoyer une lettre à ton (tes) enfant(s) de dans 10 ans tu lui (leurs) dirais quoi ?
AMANDINE : Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, je t’aime plus que ma vie. J’ai sûrement dû faire des erreurs mais que chaque chose de faite, je ne l’ai fait que dans ton intérêt.
LAETITIA : Ecrire à mon fils, c’est une chose que j’ai déjà faite comme une sorte de thérapie. J’aimerais lui demander pardon pour cette mère incapable que j’ai été au début de sa vie, même si effectivement, c’est la maladie qui veut cela. Je me sentirais toujours coupable, car il ressentait mes émotions négatives, et cela l’affectait beaucoup. J’espère qu’il comprendra plus tard, car je compte lui en parler, cela fait partie de notre histoire.
 
Le mot de la fin :

Qu'as-tu envie de dire aux futurs mamans qui liraient cette interview ? (un conseil, un mot gentil...)
AMANDINE : Faites pas l’amour mais des crêpes ! c’est bon les crêpes !
Non plus sérieusement, ne se lancer dans cette aventure que si on est prête car un enfant ça chamboule complètement son petit train train et c’est pour la vie. Une magnifique aventure !
LAETITIA : Comme vous l’avez compris, j’ai vécus une véritable dépression du post-partum. Ce que j’aimerais donc dire aux futurs mamans, c’est que si vous vous sentez mal, si ça ne va pas, parlez-en ! Si le fameux baby-blues commence à s’installer dans le temps, si le lien avec votre bébé a du mal à se mettre en place, n’attendez pas ! Parlez-en, et surtout, ne culpabilisez pas ! J’ai perdus les précieux 1er mois de la vie de mon fils, à croire que ça allait s’arranger tout seul, mais non, il faut de l’aide et souvent un traitement (un vrai miracle dans mon cas). Je souhaite un bon courage à celle qui se reconnaitrons dans mes propos, et du bonheur à toutes avec leur enfants.

Je tien à remercier Amandine et Laetitia de m'avoir répondu.

Le témoignage de Laetitia montre que devenir maman n'est pas toujours facile et que surtout il ne faut pas hésiter à demander de l'aide. Ne restez pas seule parlez-en.

Et vous les mamans quelle maman vous pensiez devenir ?
A vos commentaires ! 

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