Il y a quelque temps sur la chaine youtube j'ai fait une vidéo ou je répondais à des questions sur le fait d'être maman.
Dans cette vidéo je vous annonçait que j'avais posé ces questions à d'autres mamans pour faire une petite série d'interview ou plusieurs mamans me donnerais leurs réponses.
Un première article a déjà été publier sur le blog, avec les réponses de Valentine et Caroline, maman depuis moins d'un an.
Aujourd'hui voici les réponses de deux autres mamans :
- Amandine, 28 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 26 ans. Amandine est une maman qui travail.
- Laetitia, 26 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 24 ans.
Laetitia a arrêté de travailler pour ce consacrer à son enfant.
Un première article a déjà été publier sur le blog, avec les réponses de Valentine et Caroline, maman depuis moins d'un an.
Aujourd'hui voici les réponses de deux autres mamans :
- Amandine, 28 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 26 ans. Amandine est une maman qui travail.
- Laetitia, 26 ans maman d'un petit garçon de 22 mois qu'elle a eu à 24 ans.
Laetitia a arrêté de travailler pour ce consacrer à son enfant.
Avant
tout parle nous un peu de toi avant que tu sois Maman :
As-tu
toujours voulu un ou des enfant(s) ?
AMANDINE : Oui.
LAETITIA : Oui.
AMANDINE : Oui.
LAETITIA : Oui.
Si
oui à quel âge as-tu commencer à y penser ?
AMANDINE : A 15 ans.
AMANDINE : A 15 ans.
LAETITIA :A
partir de l’âge de 20 ans, j’ai eu cette forte envie de fonder
une famille. C’est surement le fait d’être en couple avec le
papa depuis déjà plusieurs années, qui m’a donné ce désir
assez tôt.
Et tu imaginais plutôt une fille, un garçon ?
AMANDINE : Je m’imaginais avec 3 filles et 2 garçons.
Et tu imaginais plutôt une fille, un garçon ?
AMANDINE : Je m’imaginais avec 3 filles et 2 garçons.
LAETITIA : J’ai
toujours imaginé avoir un garçon, depuis toute petite, jamais une
fille. C’est seulement quelques jours avant la seconde échographie,
que je me suis mise à imaginer une fille, et au final j’aurais
bien aimé l’un ou l’autre, peu importe.
Comment
imaginais-tu ta vie de maman avant de le devenir ? (maman
strict, maman protectrice...) :
AMANDINE : Maman très strict avec un
enfant très obéissant.
LAETITIA : J’imaginais
plutôt que je serais une maman strict, qu’avec moi se serait comme
ça et pas autrement, je me voyais confiante. Puis, mon fils est né,
et ma confiance n’étais plus du tout présente, car une grosse
dépression post partum me guettais. Les angoisses de ne pas y
arriver, les nuits difficiles, la fatigue, et l’accouchement avec
ses suites catastrophiques… Le début a été extrêmement
difficile, mais avec l’aide du papa, la famille, et bien sûr mon
médecin, j’ai pu remonter la pente doucement.
Parle
nous un peu de ta ou tes grossesses :
La
grossesse est souvent décrite soit comme un moment fabuleux soit
comme un calver... Raconte nous comment cela était pour toi ?
AMANDINE :Ma
grossesse s’est très bien déroulée, sans nausée et sans trop de
contactions. J’ai fait une chute à mes 2 mois de grossesse, ce qui
m’a valu d’être alité pendant 1 mois et m’a abimé le
ligament de la hanche.
LAETITIA : La
grossesse était merveilleuse ! Un peu de stress concernant les
examens, les échographies etc… mais si non, que du bonheur !
Je regardais Baby Boom en m’imaginant mon accouchement, je
remplissais l'armoire de mon fils avec un tel plaisir !
Enceinte
on entant souvent des remarques parfois très stupide. Quel est la
pire que l'on t'es dite ?
AMANDINE : « Oh
qu’est-ce que t’as grossi », à 8 mois et demi de grossesse
« ah mais tu es enceinte ? » (non non je fais de
l’aérophagie ducon…) « ah ! un garçon ! maman
est pas trop déçue ? » « oh tu aurais pu nous
faire une fille ! » « je te sers un verre de vin ?».
LAETITIA : J’ai
été très choqué du nombre de personne qui m’ont proposé de
l’alcool, en me disant « allé c’est pas grave juste un
verre ! » et bien si, je suis sidéré de voir que tant de
personnes ne sont pas au courant des dangers que cela représente.
Enceinte
on a parfois des idées ou des peurs bizarre quelles étaient les
tiennes ?
AMANDINE : Peur
de perdre les eaux en courses, peur de la césarienne, de ne pas
pouvoir pousser le moment venu…
LAETITIA : J’avais
peur de ne pas reconnaître le début du travail, on me disait « tu
verras quand se seront les vraies contractions tu le saura ! »
et ça m’énervais t’entendre ça ! Au final elles avaient
raison… Les 2 fausses alertes, comparé aux VRAIES contractions, ce
n’est pas comparable ;)
On
dit souvent que l'on oublie tout des douleurs de l'accouchement
mensonge ou vérité ?
AMANDINE : On
n’oublie pas tout mais on la relativise après coup. D’ailleurs
heureusement sinon les femmes ne feraient qu’un seul enfant.
LAETITIA : En
ce qui me concerne, j’ai eu beaucoup plus mal psychologiquement que
physiquement… L’accouchement fait mal, certes. La douleur
physique se vit à l’instant même, mais le fait d’avoir raté le
plus beau moment de ma vie, cette douleur là je l’aurais à vie.
Ton
ou tes accouchement ce sont-il passé comme tu l'imaginais ?
AMANDINE : Non,
c’était bien mieux car je pensais mettre bien plus de temps pour
accoucher et avoir la péridurale. Au final je l’ai eu tout de
suite et j’ai accouché en 7 heures. Déçue par contre d’avoir
eu une épisiotomie.
LAETITIA : J’imaginais
qu’il pouvait y avoir des complications, je me disais que même si
quelques choses se passe mal (césarienne, ventouses etc…) la suite
irait bien, que les médecins sont compétents, et je leur faisais
confiance.
On
m’a envoyé dans un autre hôpital, 1h de trajet parce-que
l’anesthésiste n’était pas venue travailler, grosse déception
je quitte mes proches et me retrouves loin sans repères… Ensuite,
j’ai été mal reçue, et même « oublié » par les
sages-femmes (elles l’ont dit en revenant, j’étais à 10cm
depuis 2h, mon bébé n’en pouvait plus). Et la suite ?
Ventouses, énorme épisiotomie, déchirure interne, grosse
hémorragie, révision utérine, fièvre puerpérale et pour finir en
beauté, grosse infection qui m’a value 3 antibiotiques différents
en une nuit, puis 1 mois de traitement, sans qu’on ait jamais su ce
que c’était ni d’où cela venait.
Une
fois maman plus de place à l'imaginaire ou à l'idéalisation
raconte nous comment c'est pour toi la réalité ….
Les
premiers jour avec bébé on les rêves pendant 9 mois . Comment
ce sont passé ces premiers jours pour toi ? (si tu a plusieurs
enfants comment c'est passé l'arrivé du nouveau bébé dans la
famille) .
AMANDINE : J’étais
un peu perdue les premiers jours surtout avec la mise en place de
l’allaitement. Le moment du bain était une épreuve très dure
pour moi car mon bébé hurlait à plein poumon et je me mettais
toujours à pleurer à ce moment - là ( merci le baby blues).
Heureusement nous étions 3 amies à avoir eu des bébés à 1 mois
d’intervalle. On mettait un point d’honneur à se voir au moins
une fois par semaine, pour souffler, décompresser, s’échanger des
conseils.
LAETITIA : Les 1er jours ont été difficiles… La maternité était une horreur, j’en étais malade il fallait que je sorte de cet endroit, je n’en pouvais plus. Je suis donc sortie au bout de 2 jours, et non 7 comme les médecins le voulaient. Je ne suis pas rentré chez moi tout de suite, j’ai passé les jours suivant chez mes parents, et toute ma famille qui habitait à côté. J’étais donc bien entouré et heureusement,
car la fatigue, la maladie et anémie me plombais, je n’ai
absolument pas profité de mon bébé. Le lien avec mon fils a été
long à venir, la dépression qui me narguait m’a volé les 1ers
instants de bonheur avec lui. Il m’a fallu plusieurs mois, un bon
traitement, et un déménagement (rapprochement de ma famille) pour
commencer à me sentir bien dans mon rôle de maman.
Quel
est la chose que l'arrivé de bébé a changé dans ton quotidien ?
(si tu a plusieurs enfant quelle sont les choses qui à l'arrivé de
chaque nouveau bébé ont changées?)
AMANDINE : Mes
activités : j’ai dû arrêter la danse et la peinture. Par
contre, j’ai décidé de ne pas arrêter le théâtre
car
c’est toute ma vie.
LAETITIA : Etant
donné que j’ai quitté mon travail pour m’occuper pleinement de
mon bébé, ma vie professionnelle a donc bien changé, et pour
l’instant je ne ressens pas le besoin particulier de reprendre une
activité.
Du
coté personnel, les nuits ont carrément changé ! Bébé se
réveille encore beaucoup la nuit. Les priorités ne sont plus les
mêmes, et j’en suis heureuse car j’avais besoin de changement
dans ma vie, et notre fils nous apporte un bonheur immense.
Un
bébé sa grandit vite... Mais et toi tu voudrais que ton (tes)
petit(s) reste(nt) bébé ou tu as hâte qu'il(s) grandisse(nt).
AMANDINE : Les
deux. J’ai parfois les larmes aux yeux quand je le revois si petit,
si fragile ou lorsque je tombe sur de vieux vêtements. Contente
qu’il est grandi car on peut jouer ensemble, communiquer.
LAETITIA : Au
début, j’avais tellement envie qu’il grandisse vite, je ne
comprenais pas les mamans qui voulaient garder leur bébé petits,
j’étais totalement épuisé et angoissé à longueur de temps. Au
fil des mois, plus la dépression s’éloignait, et plus je
commençais à profiter de chaque moment. Aujourd’hui, moi non plus
je ne veux plus qu’il grandisse.
Plus
tôt tu nous parlais de la maman que tu imaginais être... Alors
maintenant dit nous est-tu la maman que tu avais imaginé ? (si
non quelles sont les différence?)
AMANDINE : Mon
mot d’ordre est : « avant j’avais des principes,
maintenant j’ai des enfants ». Je suis bien moins stricte que
prévue mais je perds souvent patience…
LAETITIA : La
maman parfaite, que j’imaginais bien avant la naissance de mon
fils, qui n’est pas fatigué, qui sait gérer son enfant, qui est
autoritaire et jamais stressé, celle-là je m’en fiche
aujourd’hui. Après l’arrivée de mon bébé, j’espérais dans
mon mal être, qu’un jour je serais au moins, une maman normale. Je
pense qu’aujourd’hui j’y suis arrivée, et même si cela a été
dur à vivre, je suis fière d’être la mère que je suis devenue.
Raconte
nous un rituel entre toi et ton ou tes enfant(s) ? (il peut y
avoir un rituel par enfant)
AMANDINE : Le
soir quand c’est mon tour de le mettre au dodo, je lui dis d’aller
chercher son doudou, je lui chante une chanson pendant que je change
et je lui fait un massage des jambes / pieds / ventre : ça
l’apaise.
LAETITIA : Quand
il avait quelques mois, mon fils avait beaucoup de mal à s’endormir
(il ressentait mes angoisses) je lui passais une mèche de mes
cheveux sur le visage et ses petites mains, et il s’endormait comme
cela. Maintenant, il s’endort toujours avec sa petite main dans mes
cheveux.
Raconte
nous la plus belle bêtise de ton ou tes enfants ?
AMANDINE : Frapper
son camarade de nounou avec la tranche de la porte pendant que le
petit était aux toilettes.
LAETITIA : Je
remplissais la baignoire, quand mon fils est arrivé en courant
derrière moi, il a jeté quelques choses dans l’eau. C’était la
manette de la playstation toute neuve que je venais d’offrir à mon
mari.
Quelle
est la chose sur laquelle tu ne plis pas ? Celle pour laquelle
il n'y a pas d’exception quel que soit le lieu et les personnes
avec qui tu te trouve ...(le repas, l'heure du coucher, la politesse,
l'obéissance ….)
AMANDINE : On
ne frappe pas même pour jouer. Une tape = punition.
LAETITIA : L’histoire
entre mon fils et moi est assez compliqué, je dois dire que
maintenant je relativise a peu près pour tout, mais je ne suis pas
laxiste pour autant. En revanche, mon enfant passera TOUJOURS avant
le reste et les autres. Je tiens à ce que mon fils soit traité
comme une personne à part entière, il a des émotions comme nous et
je veux que cela soit respecté.
Parle
nous du jouet ou jeux préféré de ton ou tes enfant(s).... (son
doudou ou autre)
AMANDINE : Il
adore les lego, il y passe des heures.
LAETITIA : Vers
ses 6 mois on lui a offert une petite maison interactive. Quand on le
mettait dans son parc on entendait juste le son de la maison qui
répetais « ouveeeert ! fermééééé ! » car
il adorait ouvrir et fermer les fenêtres. Plus tard il appuyais sur
les oiseaux qui chantent, et aujourd’hui il joue encore avec, il
écoute les histoire que sa maison raconte en appuyant sur le petit
livre.
Pense
tu avoir d'autres enfants dans un avenir plus ou moins proche ?
AMANDINE : Oui
je l’espère.
LAETITIA : Pendant
la période noire de cette dépression, j’ai juré ne jamais avoir
d’autres enfant. Maintenant remise de tout cela, je pense qu’un
second enfant serait envisageable dans les années à venir. Il est
évident qu’un gros travail psychologique sera nécessaire avant
d’entamer une seconde grossesse.
Enfin
comment imagine tu ton (tes) enfant(s) à l'âge adulte ? Ce que
tu souhaite le plus pour lui ? (Si tes enfant(s) sont déjà
adulte imaginais-tu leurs vie tel quel est aujourd'hui ?)
AMANDINE : A
l’âge adulte, je veux que mon fils soit autonome ( et pas dépend
de quelqu’un pour lui faire à manger / courses / papiers
administratifs) et surtout qu’il ait un métier qui lui plaise.
LAETITIA : Je
souhaites comme toutes les mamans que mon enfant soit heureux c’est
évident, mais si je devais lui souhaiter quelques choses en
particulier, ce serait qu’il réussisse ses études. Dans notre
famille, très peu ont continué et aujourd’hui on sait à quel
point c’est difficile de trouver du travail. Une autre chose que
j’aimerais pour lui, ce serait que côté cœur, il fasse le même
chemin que son père et moi. Nous nous sommes rencontré à 15 ans,
et depuis 11 ans c’est un réel bonheur. S’il pouvait vivre cela
j’en serais ravie.
Si
tu pouvais aujourd'hui envoyer une lettre à ton (tes) enfant(s) de
dans 10 ans tu lui (leurs) dirais quoi ?
AMANDINE : Tu
es la plus belle chose qui me soit arrivée, je t’aime plus que ma
vie. J’ai sûrement dû faire des erreurs mais que chaque chose de
faite, je ne l’ai fait que dans ton intérêt.
LAETITIA : Ecrire
à mon fils, c’est une chose que j’ai déjà faite comme une
sorte de thérapie. J’aimerais lui demander pardon pour cette mère
incapable que j’ai été au début de sa vie, même si
effectivement, c’est la maladie qui veut cela. Je me sentirais
toujours coupable, car il ressentait mes émotions négatives, et
cela l’affectait beaucoup. J’espère qu’il comprendra plus
tard, car je compte lui en parler, cela fait partie de notre
histoire.
Le
mot de la fin :
Qu'as-tu
envie de dire aux futurs mamans qui liraient cette interview ?
(un conseil, un mot gentil...)
AMANDINE : Faites
pas l’amour mais des crêpes ! c’est bon les crêpes !
Non
plus sérieusement, ne se lancer dans cette aventure que si on est
prête car un enfant ça chamboule complètement son petit train
train et c’est pour la vie. Une magnifique aventure !
LAETITIA : Comme vous l’avez compris, j’ai
vécus une véritable dépression du post-partum. Ce que j’aimerais
donc dire aux futurs mamans, c’est que si vous vous sentez mal, si
ça ne va pas, parlez-en ! Si le fameux baby-blues commence à
s’installer dans le temps, si le lien avec votre bébé a du mal à
se mettre en place, n’attendez pas ! Parlez-en, et surtout, ne
culpabilisez pas ! J’ai perdus les précieux 1er
mois de la vie de mon fils, à croire que ça allait s’arranger
tout seul, mais non, il faut de l’aide et souvent un traitement (un
vrai miracle dans mon cas). Je souhaite un bon courage à celle qui
se reconnaitrons dans mes propos, et du bonheur à toutes avec leur
enfants.
Je tien à remercier Amandine et Laetitia de m'avoir répondu.
Le témoignage de Laetitia montre que devenir maman n'est pas toujours facile et que surtout il ne faut pas hésiter à demander de l'aide. Ne restez pas seule parlez-en.
Et vous les mamans quelle maman vous pensiez devenir ?
A vos commentaires !
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